Tract-Affiches collés sur le parcours de la manif :
REVOLTES DANS LES CENTRES DE RETENTION
Pendant que nos états pillent les ressources des pays dits « d'émigration », avec la complicité des dirigeants, et que le fric circule d'un pays à l'autre sans entrave, les frontières se militarisent contre les humains. Au sein de chaque état, les lois envers les étrangers se durcissent. Dans ce système, les Centres de Rétention Administrative (CRA), lieu où l'administration enferme les étrangers qu'elle souhaite expulser, jouent un rôle précieux.
FERMETURE DES CENTRES DE RETENTION
LIBERTE DE CIRCULATION ET D'INSTALLATION
Qu'ils soient d' « internement », de « regroupement », de « concentration », de « transit », de « travail » ou de « rétention »,les centres comme appareil administratif pour mettre à l'écart, punir, contrôler, faire travailler ou mâter les étrangers, sont un dispositif constant et éprouvé de toute politique étatique de gestion des populations.
Depuis des années, les constructions politico-médiatiques légitiment l'existence de ces lieux d'enfermement des populations « indésirables ».
Oui mais... ça branle dans le manche
Nombreux sont celles et ceux qui, d'une manière ou d'une autre se révoltent contre un monde où des millions de vies sont suspendues à des bouts de papiers. Les luttes se multiplient à l'intérieur et à l'extérieur des CRA en France, en Belgique, en Grande Bretagne, aux Pays-Bas, en Turquie, en Bulgarie, à Malte, aux Comores, en Grèce, en Espagne, en Italie...
A Bordeaux, le centre de rétention, situé dans les sous-sol du commissariat de mériadeck, a brûlé il y a un an, le 19 janvier 2009. Trois personnes qui y étaient enfermées sont inculpées pour cet incendie et passeront en procès. La reconstruction du centre au même endroit est déjà prévue.
Le centre de rétention de Vincennes était la plus grande prison pour sans-papiers de France. Le 21 juin 2008, un retenu qui avait réclamé en vain ses médicaments y est mort. Le lendemain, les retenus ont organisé dans le centre une marche silencieuse qui a été fortement réprimée par la police. Au cours de la révolte qui s'en est suivie, la prison est partie en fumée. Les 25, 26 et 27 janvier 2010 aura lieu le procès des six personnes inculpées pour l'incendie.
« Juste après l'incendie, nous avons vu se multiplier les déclarations qualifiant cet événement de drame. Le véritable drame est de vivre traqué, dans la crainte permanente de se faire arrêter et enfermer pour être expulsé. Dans cette logique, l'incendie de Vincennes est une bouffée d'air. » (témoignage d'un retenu)
SOLIDARITÉ É É
A Vincennes comme à Bordeaux, sans chercher à savoir s’ils sont « coupables » ou « innocents » nous sommes solidaires des inculpés des incendies parce que la seule culpabilité réside dans une politique qui fait que des êtres humains sont pourchassés, arrêtés, enfermés, expulsés. Chaque année des milliers de personnes meurent en essayant de franchir des frontières. La responsabilité réside dans la politique de contrôle des mouvements migratoires.
Ces procès ne doivent pas être ceux de quelques boucs émissaires, ils pourraient au contraire être une tribune pour dénoncer la politique d’immigration et exiger la fermeture des centres de rétention.
EXIGEONS LA RELAXE POUR TOUS LES INCULPES
REFUSONS LA RECONSTRUCTION D'UN CENTRE DE RETENTION A BORDEAUX